Prométhée la révolte

Estelle Savasta s’associe à Camille Trouvé & Brice Berthoud et leur compagnie Les Anges au Plafond pour la création d’une version jeune public du mythe de Prométhée inspirée du spectacle L’Oiseau de Prométhée.

Lorsque notre histoire commence, quelque part entre ciel et terre, les humains et les dieux vivent ensemble, en harmonie, selon les règles établies par Zeus, le dieu des dieux. Chaque année, à l’occasion d’un grand banquet, Zeus sacrifie un bœuf sacré et la répartition de la nourriture se fait selon un rituel immuable : pour les Dieux, la viande et les bons morceaux, pour les humains les os nus et les viscères. Quelle genre d’harmonie est-ce là ? Prométhée, demi-dieu de la famille des Titans, ne peut se résoudre à tant d’injustice. Il imagine une ruse pour tromper Zeus et permettre à l’humanité de manger enfin à sa faim. Mais il faut prendre des risques. Serons-nous prêt·es ?

Dans chaque conte, dans chaque mythe, le geste de l’héroïne ou du héros a des conséquences graves. La punition est brandie comme une menace qui invite souvent à se tenir sage. Nous interrogeons le mythe à cet endroit précis où la peur du châtiment pourrait couper l’élan de l’action. Nous pourrions choisir de ne pas raconter la fin de l’histoire, pour ne pas assister à la dévoration de Prométhée. Nous pourrions décider de ne plus accepter que les actes courageux soient si chèrement payés. Nous aimerions raconter à la jeunesse humaine, à laquelle nous sommes sur le point de confier le feu, des histoires qui lui donnent la force de changer le monde.

Sur scène, les marionnettes flamboyantes des Anges au Plafond côtoient les mots de l’autrice Estelle Savasta pour tenter de renverser la table dans une mise en scène commune des deux compagnies. 

« Prométhée a rusé pour que le partage soit plus juste.
Prométhée a volé le feu pour que les plus fragiles puissent se réchauffer.
Nous ne voulons plus raconter que les révoltés finissent dépecés.
Nous ne voulons plus entendre non plus que les filles qui passent par la forêt finissent dévorées.
Que les chèvres qui quittent l’enclos seront mangées.
D’ailleurs nous ne voulons plus entendre parler du ventre des loups.
Et nous voulons en finir avec la peur de la dévoration. »

Production  Cie Hippolyte a mal au cœur, Les anges au plafond / CDN de Normandie-Rouen

Coproduction Scène d’enfances-ASSITEJ  France

La compagnie Hippolyte a mal au cœur est conventionnée par la DRAC Ile-de-France – Ministère de la Culture et par la Région Ile-de-France au tire de la permanence artistique et culturelle (PAC).  

Le CDN de Normandie-Rouen est un établissement public de coopération culturelle financé par la DRAC Normandie- Ministère de la Culture, la Région Normandie, la Ville de Petit Quevilly, la Ville de Rouen et la Ville de Mont Saint-Aignan.